UN ATELIER AVEC PATRICK VIVERET ET AGNÈS CABANNES

APPRENDRE À VIVRE À LA BONNE HEURE EST UN ENJEU À LA FOIS PERSONNEL, COLLECTIF ET SOCIÉTAL.

Que ce soit dans la lutte contre le temps – nous courons après le temps –  ou dans le vide et l’ennui – tuer le temps –  la relation au temps est souvent vécue dans un rapport d’adversité. Placé dans un enjeu économique – le temps c’est de l’argent – le rapport au temps devient  une autre obsession – celle de l’accumulation, de la compétition, de la peur de la perte.

Si le temps devient source de mal-être, alors apprendre à vivre à la bonne heure est un enjeu à la fois personnel, collectif et sociétal. A quelles conditions le temps est-il un facilitateur de la vie ? Qu’est-ce-qui nous permet, à chaque instant de vie, de passer d’une série de potentialités créatives à  une seule réalité ?

Nous proposons, avec Patrick Viveret*, un pas de côté pour modeler un rapport amical et positif au temps, vérifier que le temps nous aide à vivre et non le contraire. Plutôt que d’apprendre à « gérer » le temps, nous vous invitons à explorer votre relation au temps, à vous l’approprier, à ouvrir des pistes pour la transformer si nécessaire.

Dans cet atelier, nous alternerons les interventions de Patrick Viveret avec des séquences créatives de travail personnel et en groupe. Nous utiliserons le travail de l’argile pour modeler un rapport positif au temps, et verrons comment choisir de sculpter un futur à potentiel maximal comme nous modelons la terre.

Ils ont dit…

C’est une belle expérience pour aborder la gestion du temps. On est très normés et là on aborde le temps différemment, on arrive à sentir autre chose. Regarder le temps libère la créativité, amène l’innovation.

C’est une grande chance d’avoir fait cet exercice dans le cadre professionnel.

C’est intéressant, on doit travailler le temps au travail, tordre le cou à des idées reçues. Ce n’est pas le temps passé au travail qui fait la performance, il faut veiller à cela.

J’ai l’impression d’être revenu en arrière, avoir du plaisir ce n’est pas perdre son temps. J’ai rechargé mes batteries. C’est comme les arbres fruitiers, il ne faut pas forcer la nature.

J’ai beaucoup appris sur moi-même. Cela restera longtemps dans ma mémoire.

Ancien conseiller référendaire à la Cour des Comptes, Patrick Viveret est à présent « conseil en imaginaire » et aime se présenter comme « passeur-cueilleur ». Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Comment vivre en temps de crise ? (avec Edgar Morin, Fayard, 2010), Pour un nouvel imaginaire politique (collectif, Fayard, 2006), Pourquoi ça ne va pas plus mal (Fayard, 2005) et Reconsidérer la Richesse (Editions de l’Aube, 2010), écrit à la suite de sa mission auprès du secrétaire d’Etat à l’Economie solidaire (2001-2004). Il est à l’origine du projet SOL, un système de monnaie solidaire, et co-fondateur des rencontres internationales « Dialogues en Humanité ». Il est également fondateur de l’association L’observatoire de la décision publique, membre du Pacte civique et membre créatif du Club de Budapest France. Il développe ici des thèses qui seront reprises et approfondies dans le livre La Cause humaine, du bon usage de la fin d’un monde (2012, éditions LLL. Il a contribué aux ouvrages collectifs du Club de Budapest Au-delà de la crise financière, nouvelles valeurs, nouvelles richesses et Les voies de la résilience tous les deux parus chez L’Harmattan Coll. Prospective, en 2011 et 2012. En 2014, il publie Vivre à la bonne heure (Presses d’Ile-de-France), en 2015, Fraternité, j’écris ton nom (éditions LLL).